Gwenaëlle Squire a grandi dans une famille tout ce qu’il y a de plus normal. Un couple aux revenus moyens dont le père était un facteur avec une âme d’artiste souvent incomprise, et dont la mère tenait une petite épicerie en plein cœur de Londres. Un couple aimant, choyant ses enfants, et surtout leur laissant tout loisir de s’exprimer. Heureusement pour Gwenaëlle d’ailleurs. Petite, c’était une enfant qui avait tendance à faire beaucoup de bruit, et à ne pas savoir se faire discrète. À part la nuit, lorsqu’elle dormait d'un sommeil de plomb, comme une masse en travers de son lit, la bouche grande ouverte. Il faut dire que courir partout, c’est épuisant. Et lorsqu’elle ne courait pas partout, elle dansait dans le salon pendant que son père était au piano, imitant de grandes danseuses classiques. Dès que son père se mettait au piano ou lançait l’un de ses vinyles préférés, Gwen accourait pour danser et passer du temps avec son père. Ils avaient toujours eu cette relation très forte, tandis que sa sœur, Naya était plus proche de leur mère. C’était de son père qu’elle tenait cette grande envie de faire de la musique. Elle était souvent surnommée "Miss-Pourquoi?" Parce qu'elle avait aussi tendance à inonder ses parents de “pourquoi ?” Pensant très sérieusement, qu’ils avaient réponse à tout. En réalité, ils se sentaient souvent dépassés.


En tout point, Gwenaëlle était promise à une vie parfaitement normale. Elle envisageait de devenir une grande artiste et de devenir célèbre dans le monde entier. Mais ce fut sans compter, les manifestations de situations étranges que personne ne savait expliquer. Personne hors-mit sa grand-mère maternelle. “Ma mère était une sorcière” lui avait-elle alors raconté un jour lorsqu’elle lui avait compté ces étranges situations. “Mais moi, je n’ai pas hérité de ses pouvoirs, j’ai hérité de mon père.”
Au départ, les parents de Gwenaëlle avaient du mal à y croire, mais elle, elle voulait y croire. Alors elle se rendait souvent chez sa grand-mère pour écouter avec des yeux pétillants tous les récits qui concernaient son arrière-grand-mère. Et finalement, au fil du temps, et ne pouvant faire autrement, ses parents se sont rendus à l’évidence : leur fille était une sorcière. Ils en étaient fiers, Naya l’était aussi de sa grande sœur, bien que tout de même jalouse.


À 11 ans, Gwenaëlle fait son entrée à l’école de sorcellerie Poudlard, pleine d’excitation et désireuse de tout apprendre à propos du monde magique. Le chemin de traverse, lui avait promis monts et merveilles, et elle n’attendait qu’une chose, pouvoir utiliser sa baguette et rencontrer plein d’autres sorciers. Ça n’a pas manqué. À peine arrivée à Poudlard qu’elle essayait de parler à tout le monde, de se faire des amis dans tous les coins. Elle aurait pu faire parler une statue, tout était bon pour lancer une discussion avec n’importe qui. Alors, elle est rapidement devenue très copines avec ses camarades de chambre et elle s’est rapidement rapproché d’un serpentard : Henry. Il n’avait pas l’air bien lorsqu’ils se sont rencontré et l’objectif de Gwenaëlle c’était de le faire sourire avant la fin du cours. Et ce fut son défi personnel chaque fois qu’elle le croisait : le faire sourire. Si bien, qu’elle a fini, sans s’en rendre compte par tomber amoureuse de ce sourire.
Mais sa rentrée ne se fit pas lors d'une année comme les autres et annonça la couleur pour la née-moldue. L'année fut marquée par un évènement important à Poudlard : la coupe de feu et ce qu'elle entraîna de plus sombre : le retour de lord Voldemort. Pour une enfant de onze ans, la coupe de feu était un événement complètement incroyable. Elle s'était laissé éblouir par toutes ces épreuves et ces sorciers venus d’écoles étrangères. Elle n'avait eu qu'une envie : devenir amis avec tout ceux qui quitteraient l'école à la fin de la compétition. Et ce fut au moment où tout semblait aller dans le meilleur des mondes pour les sorciers, qu'un sorcier fut retrouvé mort dans les bras du célèbre Harry Potter. Cedric Digory. La jeune serdaigle avait déjà été amené à lui parler, mais ils ne s'étaient échangés que quelques mots. Elle n’avait pas bien compris ce que ça signifiait, elle était encore bien trop jeune. Pourtant, le nom de Voldemort l'avait fait frissonner de peur. Elle savait que c’était signe d’un mauvais présage. En lui racontant les exploits de Harry Potter, ses camarades lui avait alors fait comprendre que cet homme était extrêmement dangereux et qu'il détestait les gens comme elle. Alors, Gwenaëlle a pris bien soin de ne révéler le statut de son sang à personne.


Les choses s'empirèrent rapidement. Au tout début de sa deuxième année, leur directeur adoré décéda laissant l’école entre les mains de Severus Rogue, le vilain professeur de potion. Elle n’aimait pas cette idée, pourtant, elle espérait de tout son cœur que les choses ne dérapent pas, en vain. Elle ne cessait de dire que tant qu’elle avait son meilleur ami à côté d’elle, les choses ne pouvaient que bien se passer. L’année suivante, Poudlard était interdit aux moldus et Gwen avait mentis sur ses origines pour pouvoir y rester et passer une nouvelle année à Poudlard près de celui dont elle était amoureuse, feignant à ses parents qu’il n’y avait aucun danger. Car tandis que les choses dérapaient plutôt rapidement pour elle et son statut de née-modlu, Henry et elle devenaient de plus en plus proches. Il était devenu sa source de bonheur et de bonne humeur perpétuelle. Avec lui, elle n'avait peur de rien et enfreindre les règles devenait plus un jeu. Ils ne sortirent ensemble qu'en cinquième année, mais cette journée restera sans aucun doute à jamais gravée dans sa mémoire et dans son cœur.
Mais cet amour ne la protégea pas de l'inquiétude et bientôt la blondinette devint de plus en plus stressée quant à ce qui pourrait lui arriver. Et même si elle tentait de rester la plus positive possible, on pouvait voir qu’elle semblait par moment torutée par l'inquiète. Elle ne pensait pas que les choses allaient s’empirer… Et pourtant, les nés-moldus devinrent impropres et indignes de pratiquer la magie. Elle se sentait alors de plus en plus en danger. C’est pour cela qu’après un an de relation, elle décida d'avouer à son serpentard préféré la vérité : qu’elle était une née-moldu et qu’elle craignait pour sa vie et celle de sa famille. Elle était devenue un traître après tout en mentant sur sa réelle nature. Et non seulement elle mettait sa vie et celle de sa famille en danger, mais elle mettait également celle de Henry et elle avait de plus en plus de mal à le supporter. Aujourd’hui, elle ne dort plus que sur une oreille. Elle ne se sent plus en sécurité nulle part, et même auprès de celui qu’elle aime plus que tout, elle a peur. Peur de le mettre en danger. Peur qu’il ne lui arrive quelque chose à cause d’elle. Sa scolarité à Poudlard est de plus en plus difficile. Elle craint à chaque instant que quelqu’un ne découvre la vérité à son sujet et ne la dénonce. Elle ne pense qu’à une chose : fuir Poudlard. Fuir Poudlard avec Henry.